rythme et sol et pieds
• Le rythme et le rapport au sol.
Pour marquer le rythme, avant même d'arriver à la danse, on sollicite en
général le pied. Un exemple simple : battre la mesure, sur n’importe quel
morceau rythmé qui démarre.
Dans la danse, il s'agit à la base d’un déplacement, d’un rapport avec la
musique et au sol.
De toute évidence, pour toutes les danses de salon ( valse, salsa, rock ou
autre), le rapport à la musique est mis en évidence grâce aux pas du couple de
danseurs, qui marquent le rythme au sol en synchronisation.
La danse explore, vise un déplacement. La manière la plus évidente de se
déplacer pour un humain est de marcher, par conséquent d'utiliser ses pieds. La
manière qui vient naturellement à la danse « amateure », est de mettre un pied
a droite ; un pied a gauche, en balançant des hanches, et mettez en cinq cents
au même endroit, sur la même musique, et on obtient une fête de village, un bal
ou le comportement d'une foule dans une boîte de nuit - tout ce qu'il y a de
plus banal.
Pour aller vers un autre exemple, les claquettes, en plus de marquer le rythme,
le créent. Les pieds des danseurs frappent le sol bruyamment avec un bruit de
claquement au caractère spécial. Il en va de même pour le flamenco, ou les
pieds rageurs, frappant le sol, sont accompagnés parfois du bruit de castagnettes.
Mais outre le déplacement horizontal, les pieds permettent d'abord au corps
humain de toucher le sol. Tout le poids d'un individu debout pèse sur sa
parcelle de planète par l'intermédiaire de ses pieds. (2 fois le poids du
corps, 4 dans la course !)
Il est en contact profond avec le sol par le talon, la plante du pied, les
orteils. D'une pression du pied qui se décolle du sol, il marche.
Dans la danse, tout ce qui passe par les pieds est large et difficilement traitable.